Voilà un essai d’exception, car la Kawasaki 7 Hybrid n’est pas A2 et il n’y a pas de bridage possible. Donc, pour prendre son guidon, vous devez avoir le permis moto A, c’est à dire un permis moto A2 de plus de deux ans, et avoir suivi ensuite la passerelle. Il n’y pas d’autre solution et le bridage A2 pour les nouveaux motards n’est pas à l’ordre du jour, essentiellement pour des raisons techniques. En revanche, la futuriste Kawasaki est accessible avec un permis moto automatique, comme certaines Honda avec le DCT et évidemment les scooters, car elle n’a plus d’embrayage manuel ni de sélecteur d’ailleurs, mais des palettes au guidon gauche.
Commercialisée au tarif de 13 000 € environ, l’Hybrid 7 se décline comme d’habitude pour la marque en version roadster (Z) et Sportive (Ninja) avec un carénage, celle de notre essai.
La première impression est que nous sommes néanmoins très proches des caractéristiques d’une A2 avec son moteur thermique (ICE) de 451 cc, un bicylindre en ligne, celui de la nouvelle Eliminator 500 mais dans une version affûtée en passant de 45 à 59 ch et avant de parler des 9,5 ch supplémentaires du moteur électrique. Au final, l’Hybrid 7 offre 69 ch et surtout trois modes de conduite radicalement différents. Elle accuse aussi un poids de 227 kilos, avec un centre de gravité perceptiblement haut perché.
Commercialisée au tarif de 13 000 € environ, l’Hybrid 7 se décline comme d’habitude pour la marque en version roadster (Z) et Sportive (Ninja) avec un carénage, celle de notre essai.
La première impression est que nous sommes néanmoins très proches des caractéristiques d’une A2 avec son moteur thermique (ICE) de 451 cc, un bicylindre en ligne, celui de la nouvelle Eliminator 500 mais dans une version affûtée en passant de 45 à 59 ch et avant de parler des 9,5 ch supplémentaires du moteur électrique. Au final, l’Hybrid 7 offre 69 ch et surtout trois modes de conduite radicalement différents. Elle accuse aussi un poids de 227 kilos, avec un centre de gravité perceptiblement haut perché.
Scooter, utilitaire ou sportive : les trois vies de la Kawasaki hybride
En résumé, le moteur électrique du système hybride, avec sa petite dizaine de canassons, permet globalement trois fonctions : soit il assure seul la motricité avec une fonction EV full électrique qui lui permet de rouler au maximum à 64 km/h ou sur une dizaine de kilomètres, soit il assiste le bloc essence pour en réduire sa consommation avec le mode Eco Hybrid, ou bien encore il en augmente les performances avec le mode Sport Hybrid.
En pratique, après une boucle de 120 kilomètres, nous avons réussi à faire les trois, et même bien plus. Avec le mode Eco Hybrid pour la moto et «le mode balade » pour le pilote, nous avons affiché une consommation moyenne de 4,0 litres sans avoir l’impression de rouler à l’économie. Dans cette configuration, il y a un Start and Stop qui coupe le moteur thermique à l’arrêt et le redémarre vers 18 km/h. En action, vous percevez parfaitement l’assistance du moteur électrique qui allège en réalité le bicylindre. Avec ce mode, vous avez également la possibilité de laisser la gestion électronique piloter automatiquement la boite de vitesse, et ce n’est pas forcément la meilleure idée. Passages lents à des régimes moteurs assez bas, rétrogradages tardifs, le tout pour favoriser la consommation, mais l’automatisme n’arrive pas à convaincre à chacune de ses actions et les passages sont très marqués par des à-coups. En réalité, vous reprenez régulièrement la main en pilotant les passages de rapport avec les deux palettes sur la cocotte gauche. Avec le mode Eco Hybrid, la « Kawa-7 » offre globalement les performances d’une moto A2. Du coup, le bénéfice en matière d’économie de carburant, sans faire révolution, avance tout de même une réduction de 15-20 % avec sa petite moyenne à 4 litres au 100 km.
En pratique, après une boucle de 120 kilomètres, nous avons réussi à faire les trois, et même bien plus. Avec le mode Eco Hybrid pour la moto et «le mode balade » pour le pilote, nous avons affiché une consommation moyenne de 4,0 litres sans avoir l’impression de rouler à l’économie. Dans cette configuration, il y a un Start and Stop qui coupe le moteur thermique à l’arrêt et le redémarre vers 18 km/h. En action, vous percevez parfaitement l’assistance du moteur électrique qui allège en réalité le bicylindre. Avec ce mode, vous avez également la possibilité de laisser la gestion électronique piloter automatiquement la boite de vitesse, et ce n’est pas forcément la meilleure idée. Passages lents à des régimes moteurs assez bas, rétrogradages tardifs, le tout pour favoriser la consommation, mais l’automatisme n’arrive pas à convaincre à chacune de ses actions et les passages sont très marqués par des à-coups. En réalité, vous reprenez régulièrement la main en pilotant les passages de rapport avec les deux palettes sur la cocotte gauche. Avec le mode Eco Hybrid, la « Kawa-7 » offre globalement les performances d’une moto A2. Du coup, le bénéfice en matière d’économie de carburant, sans faire révolution, avance tout de même une réduction de 15-20 % avec sa petite moyenne à 4 litres au 100 km.
La Kawa du futur offre aussi un tout autre visage avec le mode Sport Hybrid où l’électron arrive alors en renfort du thermique pour en améliorer les performances. Plus question de start & stop, ni d’automatisme pour passer les rapports. Globalement, avec 70 ch en réserve, vous avez alors les accélérations d’une 650 A2 débridée, et c’est plutôt suffisant pour se faire plaisir. Avec ce mode, vous avez droit en plus à la fonction e-boost qui permet 5 secondes à la puissance maxi de 69 ch. L’effet turbo est bien là. Kawasaki parle de l’accélération du ZX10R en départ/arrêté, enfin sous certaines conditions. C’est sans doute vrai sur quelques mètres en profitant alors du couple du moteur électrique. Pour le reste, la moto hybride affiche 190 km/h à son compteur. Sur une voie rapide, vous avons totalement rechargé en 60 kilomètres la batterie vide après nos 12 kilomètres mode EV. D’ailleurs, la Kawasaki hybride offre un truc génial comparé aux motos électriques : avec 14 litres dans son réservoir c’est plus de 300 kilomètres d’autonomie. En puis quand c’est fini, il suffit de faire le plein en « énergie liquide », ce qui ne prend pas plus de 5 minutes dans toutes les bonnes stations-service du monde.
Le plaisir de piloter une moto est préservé
Jamais une moto n’avait été aussi polymorphe. Jugez plutôt : presque scooter électrique automatique, elle est par ailleurs une fantastique moto A2 économique à l’usage et facile, et devient carrément turbulente et amusante d’un simple changement de mode.
Si elle ne se recharge pas à la prise, vous pouvez néanmoins gérer vos énergies disponibles et vos styles de conduite, mais c’est vous qui décidez quand et comment, et ce n’est pas l’engin qui vous impose ses propres choix et contraintes comme une électrique.
Donc la Ninja 7 n’est surtout pas un Tuk-Tuk trimbale écologique, mais une authentique moto innovante et pertinente. Tout n’est pas parfait néanmoins : l’interface qui permet de piloter les différents modes s’est montrée très complexe à l’usage en interdisant parfois certains changements en action. Choix des modes de conduite, gestion des énergies, voilà de nouvelles compétences qu’il faudra acquérir sans doute avec un peu d’expérience et de pratique.
Si elle ne se recharge pas à la prise, vous pouvez néanmoins gérer vos énergies disponibles et vos styles de conduite, mais c’est vous qui décidez quand et comment, et ce n’est pas l’engin qui vous impose ses propres choix et contraintes comme une électrique.
Donc la Ninja 7 n’est surtout pas un Tuk-Tuk trimbale écologique, mais une authentique moto innovante et pertinente. Tout n’est pas parfait néanmoins : l’interface qui permet de piloter les différents modes s’est montrée très complexe à l’usage en interdisant parfois certains changements en action. Choix des modes de conduite, gestion des énergies, voilà de nouvelles compétences qu’il faudra acquérir sans doute avec un peu d’expérience et de pratique.
De la technologie innovante
Techniquement, la Ninja 7 Hybrid est un petit bijou d’innovations. Par exemple, le moteur électrique est en réalité aussi le générateur qui recharge la batterie, mais il assure également le rôle de démarreur du bloc essence. Cette « unité de puissance » dispose d’un circuit de refroidissement liquide spécifique, comme le bloc thermique avec son radiateur séparé. Sous la selle, la batterie de 48 v lithium-ion pèse 13 kilos et elle se recharge uniquement en roulant. Pour le reste, la Ninja 7 dispose aussi d’une marche arrière et évidemment d’une connexion Bluethooth qui permet de connaître à distance l’état de la batterie par exemple.
L’avis de Permis Pratique
Kawasaki innove et préfigure le futur avec la première moto hybride. Elle aura ses détracteurs et ses défenseurs, et chacun aura un peu raison. Peu importe finalement, l’essentiel étant que le plaisir de piloter une moto reste intact, et s’offre avec elle un avenir peut-être même serein. L’hybridation de la moto introduit également de nouvelles pratiques de conduite qui préfigurent aussi une mutation de son usage. Enfin, sur le plan industriel, Kawasaki a fait fort en offrant un produit très innovant et néanmoins abouti et recevable.
Les points forts
- 3 véhicules en un
- Plaisir préservé
- Technologie ultra innovante
- Originalité et exclusivité
- Automatisme peu convainquant pour les passages des rapports
- Interface de l'ordinateur peu pratique en conduite
- Pas de bridage A2
FICHE TECHNIQUE
- 2 cyl. en ligne / 451cc + électrique / 6 rapports sans embrayage ou transmission entièrement automatique
- 59 ch + 9.5 ch / bridage A2 non disponible
- Permis A ou A avec code restrictif 78
- Hauteur de selle 795 mm / 227 kilos
- Réservoir de 14 litres